Lutte contre l’excision en Afrique : Des jeunes demandent l’application des lois

Publié le par Espace dédié à la femme du Nord africain.

Excision-in-Mali-Jet.jpgDes jeunes du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal se sont engagés à  lutter contre l’excision. Ils estiment que malgré les lois votées contre cette pratique dite mauvaise, il y a encore des communautés où la pratique de l’excision se poursuit.

 

Une cinquantaine de jeunes venus du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal ont demandé dimanche dernier aux autorités des différents pays d’appliquer les lois sanctionnant les personnes qui continuent de pratiquer l’excision. Ils ont participé du 1er au 4 mai 2008 à Dakar, à un symposium intitulé « Mutilations génitales féminines (Mgf) : la jeunesse citoyenne utilise les Tic ».

 

L’atelier est organisé par Enda Tiers Monde, avec l’appui du Centre de recherche sur le développement international (Crdi). Il s’inscrit dans le projet de recherche et de contribution des Technologies de l’information et de la communication (Tic) à l’abandon des Mgf en Afrique francophone. Son objectif, informe Marie Hélène Sylla d’Enda, est d’étudier comment utiliser les Tic, pour promouvoir l’abandon de l’excision dans les zones les plus touchées par ce phénomène au niveau de ces trois pays.Les Tic, selon Jeanne Dione Cabral, sont les meilleurs moyens de communication pour combattre l’excision parce que de nos jours les radios sont partout. En plus, confie-t-elle, « les jeunes qui ont participé à ce symposium habitent pour la plupart dans les villages et pourront passer des messages à travers des émissions et d’autres moyens de communication comme des pièces de théâtre ». En attendant ces émissions radios, les jeunes des trois pays sont montés au créneau pour dénoncer ceux qui continuent de pratiquer l’excision. « Ces gens doivent être punis sévèrement », lance la jeune Wassa Traoré du Burkina Faso. Honorine Nassékane, en classe de Première dans la région de Tambacounda, se désole, car elle avoue ne pas comprendre que des pays comme le Sénégal et le Burkina-Faso qui ont voté des lois contre l’excision, ne parviennent pas à les appliquer. Très déçu pour son pays, un jeune malien demande aux médias de mettre la pression sur les autorités de son pays pour qu’une loi contre l’excision soit votée le plus rapidement possible.

 

Le Mali fait partie des pays qui n’ont pas encore voté une loi contre l’excision et les vieilles personnes qui détiennent ces pratiques continuent à exciser des jeunes filles sans être menacées, se désole Mamadou Keita du même pays.

 

A la fin du symposium, les jeunes visiblement satisfaits se sont engagés à côté des Ong comme Enda Tiers Monde et ses partenaires, à combattre les Mutilations génitales féminines et comptent mener des campagnes de sensibilisation dans les villages les plus touchés par le phénomène.

 

Eugène KALY

 Le Soleil.sn

Publié dans Santé

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